C’est sous un superbe soleil de septembre que The French Spartan est partie pour la carrosserie où l’attendent déjà ses ailes et son capot en cours de préparation.
Spartiates, quel est votre metier ?
Ahou ! Ahou ! Ahou !
Voici ce qui se cachait derrière l’Union Jack qui recouvrait chacune des deux portières de la Spartan :
Vous trouverez un lien vers l’extrait du film « Les 300 » en commentaire de cette publication sur la page Facebook de The French Spartan.
Histoire d’en rire :
Mon carrossier, un peu dépité face à l’ampleur de la tâche, et obligé de devoir concevoir des pièces, me fait part de son inquiétude.
Je lui réponds, tel Léonidas :
Il trouve une solution à tout, et son travail est admirable !
Bien avant ce péplum de 2006, la presse aimait à faire des allusions aux célèbres guerriers spartiates, comme le magazine Cars and Car Conversions en 1974 :
En première page, avec humour, le titre donné à l’article était inspiré d’une célèbre bataille.
Une Spartan atypique
En janvier 1975, Spartan présentait un exemplaire dépourvu du pare-brise et de l’arceau si caractéristiques de la marque.
On peut aussi noter sur cet exemplaire l’ouverture vers l’arrière des portières.
Comparée à une Spartan « traditionnelle » comme ci-dessous, elle est surprenante et a son charme :
Un Hot Rod sur base Spartan
A partir d’une Spartan sur base Triumph Herald de 1968, équipée d’origine de pare-brise Brooklands, comme celui de la Spartan atypique présentée par Spartan Car Compagny en 1975, Ralf a conçu un Hot
Rod en 2004.
Il a modifié l’allure générale de la Spartan, en découpant et retravaillant l’emplacement des phares intégrés aux ailes avant, pour venir ajouter des phares chromés saillants.
Tout aussi spectaculaire, il remplaça la calandre si caractéristique des Spartan par un modèle qu’il a conçu spécialement à partir d’une calandre de DKW de 1936.
Ralf, de son surnom « Streethawk », nous partage ici son Hot Rod :
Bien avant The French Spartan...
En Bulgarie, bien avant que j'entreprenne la restauration de The French Spartan, Yordan rénovait des Spartan.
Sa superbe réalisation est très proche de ce que je cherche à faire :
Je suis admiratif d'un tel travail.
Lui aussi est parti de loin, d'ici précisément :
Octobre 2023 : Instagram
Après la page Facebook au mois de septembre, The French Spartan arrive sur Instagram :
Direction le remontage !
En carrosserie, un mois de travail quotidien aura été nécessaire pour redonner à la Spartan le lustre qu’elle mérite.
C’est à nouveau sous un beau soleil, d’octobre cette fois, que la Spartan a pris la route, en direction de l’atelier de remontage.
Dans cette dernière étape de la rénovation, de nombreux travaux vont être réalisés ces prochains mois.
La plus pratique de Grande-Bretagne
C'est ainsi que la décrivait cette publicité Spartan à l'époque :
J’adore la mention « Suffisamment spacieuse pour un conducteur de 1,96m ».
Spartan Nederland
Comme cela est précisé sur la page « Caractéristiques » de ce ce site, SPARTAN NEDERLAND B.V. fut un gros importateur de ces roadsters, et sans doute le vendeur de Spartan le plus important outre
Manche.
Tout a commencé au London Racing Car Show, à Earls Court, au début de l’année 1974.
Henk Van Aalstede, déjà importateur de voitures aux Pays Bas, tombe immédiatement sous le charme en découvrant la Spartan qu’était venu exposer Jim Mcintyre, à peine un an après avoir créé
SPARTAN CAR COMPAGNY.
Dès la fin du salon, les deux hommes se sont mis d’accord pour que Nova Import, société de Henk Van Aalstede, devienne importateur, et des Spartan MK1 (sur base Triumph) seront commercialisées
les mois qui suivront.
Les documents techniques avaient été traduit pour les clients de Spartan Nederland, comme on peut le voir sur ces 3 pages extraites du manuel de montage :
L’homologation aux Pays Bas de la Spartan Mk2 (sur base Ford), sortie en Angleterre en 1983, a pris du temps.
Eugène de Boer et Wil Hartsuiker ont beaucoup oeuvré à cela, et il faudra attendre 1987 pour que les cartes soient redistribuées, sans doute avec l’aval de Jim Mcintyre.
Henk Van Aalstede s’est retiré des affaires à l’arrêt de la version Mk1, Nova Import fut repris par Wil Hartsuiker, pour devenir Spartan Nederland qui rencontrera beaucoup de succès.
Divers journaux Hollandais soulignaient que conduire cette Spartan MK2 était un pur plaisir.
Quand Spartan Car Compagny a cessé son activité en 1995, Spartan Nederland, alors sous la direction de Nico v.d. Woude depuis 1991, a proposé de
poursuivre la production des Spartan sur son sol, sans Wil Hartsuiker qui s'était retiré en 1992, mais avec l’appui de J. Schepers d’Aalten, l’un des premiers membres du
DSOC.
Steve Beardsall, alors à la tête de Spartan Car Compagny, n’a jamais répondu à cette sollicitation, et Spartan Nederland a également cessé ses activités.
En 1996, le magazine British Sports Car, dans sa version hollandaise, consacrait un article aux Spartan :
L’article de 5 pages était illustré de photos principalement fournies par Spartan Nederland :
Face à l’engouement pour les Spartan dans le pays, la presse néerlandaise publiait régulièrement de beaux articles, comme ceux d’AUTOKAMPIOEN et d’AUTOVISIE :
Dans ce même numéro d’Autovisie, la Spartan était belle sous tous les angles.
Avec de nombreux propriétaires, clients de Spartan Nederland, la création d’un club national s’imposait presque comme une évidence, et le Dutch Spartan Owners Club a vu le jour en 1993.
Il organisera de nombreux événement, aux Pays Bas, en Angleterre, en Belgique et en France.
La condition pour adhérer au club était de posséder une Spartan. Ses membres étaient décrits comme une famille où chacun trouvait ou apportait son aide, tant sur le plan technique que pour
l’organisation de festivités.
Le journal Sghagerdagblad titrait alors « Les amateurs de Spartan s’unissent au Dutch Spartan Owners Club » :
En juin 2023, le DSOC fêtait ses 30 ans !
Des liens étroits existaient entre Spartan Car Compagny, Spartan Nederland B.V., le Spartan Owners Club (Anglais) et son homologue local, le Dutch Spartan Owners Club.
Leur participation conjointe au MOTOR 100 aux Pays Bas en 1985, tel que cela est relaté sur la page « Événements » de ce site, en est l’illustration parfaite.
En 2023, l’entente est toujours cordiale entre les deux Clubs, et certains évoquent même une possible manifestation commune l’an prochain.
J’en rêve et espère que, si elle devait avoir lieu, The French Spartan serait prête pour prendre la route.
Vous trouverez les coordonnées du Dutch Spartan Owners Club sur la page « Liens utiles et Remerciements » de ce site.
La Spartan étudiée à l’école
Il fallait sans doute que Han Ortlep, le recteur d’un lycée d’apprentissage Néerlandais, soit quelqu’un d’exceptionnel pour permettre à ses élèves d’assembler leur propre voiture de sport.
Pour former de futurs talents, un enseignant avait obtenu de lui qu’ils puissent construire une voiture de sport britannique.
La Spartan, composée du châssis de la Ford Cortina, du moteur 2 litres de la Ford Sierra et de pièces de carrosserie en aluminium et en fibre, avait été jugée idéale pour appréhender tous les
aspects de la construction et de l’entretien d’une voiture.
Les apprentis, de différentes années du parcours de la formation, ont trouvé ici de quoi apprendre avec grande motivation.
Une voiture à son apogée
En 1983, Spartan Car Compagny indiquait sur ses propositions commerciales que les Spartan avaient été conçues, dès 1973, comme une alternative aux voitures de sport modernes qui, à l’époque,
n’étaient pas construites pour durer.
Jim McIntyre voulait que ses voitures ne rouillent pas, et, depuis l’origine, la tôle d’aluminium avait été retenue pour la carrosserie, avec des ailes en fibre de verre facilement remplaçables
en cas de dommage, et à moindre coût.
10 ans après l’arrivée des premières Spartan, il estimait que, bien qu’elles aient été imitées, aucune voiture n’offrait autant d’avantages que la Spartan (Mk2), désormais montées sur des châssis
de Ford Cortina (Mk III et Mk IV), la voiture la plus populaire de Grande Bretagne en ce temps.
Avec un centre de gravité plus bas et plus légères que ces dernières, la Spartan était plus maniable.
Une finition de première classe
En 1986, le magazine SPORTS CAR jugeait qu’il y avait du charme dans le style de la Spartan, et que l’ajustement et la finition étaient de première classe.
Il précisait qu’en raison du nombre de Spartan vendues, la production avait été rationalisée pour permettre à Spartan Car Compagny d’offrir le bon rapport qualité-prix.
La finition du roadster deux tons qui leur avait été confié pour un road test était décrite comme exceptionnelle.
Des Clients comme meilleure publicité
Un client satisfait est la meilleure publicité qu'une entreprise puisse souhaiter, rappelait le magazine Kit Car en Juin 1988.
En ce qui concerne les Spartan, il ne pouvait y avoir de publicité plus juste que celle faite par Chris Glasby, membre du Spartan Owners Club, qui parlait d’expérience dans ce magazine de sa deuxième
Spartan.
Équipée d’un V6, sa Spartan était magnifique :
Vieux vin, bouteille neuve
En février 1991, le Magazine « Which Kits? », qui testait la Spartan sur base Cortina de Steve Beardsall, trouvait la transition depuis la base Triumph très réussie.
Bien que plus longue et plus large, et avec un coffre plus profilé, on ne pouvait pas la confondre avec autre chose qu’une Spartan écrivaient ils.
Le porte-clé Spartan
J’ai retrouvé l’emblème émaillé d’un vieux porte-clé Spartan qui avait appartenu à Bob Johnson, célèbre mécanicien de course automobile anglais (Formule 3000, Lotus).
J’ignore si le collectionneur de voitures qu’il était eut une Spartan.
Néanmoins, le fait qu’il conservait aussi un badge Spartan, tel que celui présenté en page "Anecdote" de ce site, laisse supposer qu’il fut séduit par les Spartan à un moment de sa vie.
Il comptait, entre autre, dans sa collection, la plus belle Austin 1300 GT d’Angleterre.
En 2023, j’ai pu obtenir un exemplaire de ce porte-clé par l’intermédiaire du Spartan Owners Club.